Nice Matin

Le producteur cannois de la société Adastra a présenté “Pulse”, thriller psychologique tourné en majeure partie sur la Côte d’Azur, à l’affiche au Cineum de Cannes cette semaine.


Ambiance beaucoup moins sombre que Pulse au Cineum de Cannes.


Sourire lumineux à l’heure de présenter le film que la société cannoise Adastra (installée juste à côté du multiplexe dans le campus Méliès) a produit et dont le tournage s’est déroulé en grande partie sur la Côte d’Azur (Cannes, Nice, Antibes, Grasse). Ce premier long-métrage de la réalisatrice fin- landaise Aino Suni (déjà auteure d’un documentaire sur la rappeuse Mercedes Bentso) est à l’affiche toute la semaine voir d’avantage s’il trouve son public.

Déjà une fierté pour son producteur Sébastien Aubert : “C’est un film que nous avons commencé à développer en2015 et huit ans plus tard le voilà diffusé dans ce cinéma magnifique, à deux pas de nos bureaux !”Pas de montée des marches sur la Croisette, mais ce film d’auteur compte quatre nominations aux Jussis (l’équivalent des Césars ou Oscars en Finlande) et pas des moindres: meilleurs film, musique, actrice et cinématographie.

Le pitch: Elina (Elsi Sloan), jeune rap peuse de 17 ans, est contrainte de quitter amis et foyer d’un quartier populaire à Helsinski, afin de suivre sa mère (la chanteuse Camille), qui em ménage dans la villa cossue de son nouveau copain sur la Côte d’Azur. Un déracinement douloureux, mais la jeune femme tombe soudain folle amoureuse de sa belle-soeur (Carmen Kassovitz, fille de l’acteur- réalisateur), ballerine à la (double) vie, nocturne et beaucoup moins classique. Débute alors une relation ambiguë et vénéneuse, où la jalousie, l’obsession, la manipulation et les Jeux de pouvoir diffusent leur poison.


Audace visuelle
“C’est un film moderne qui évoque bien les relations complexes de l’adolescence, aux émotions contradictoires, avec un vrai regard artistique. À voir les premières réactions, il ne laisse pas indifférent on aime beaucoup ou on déteste!”

Audace visuelle, mais la grande force de Pulse tient aussi dans sa BO (disponible sur toutes les plateformes), avec un titre (« L’enfer à deux ») spécialement écrit par la rappeuse Chilla. Une oeuvre au budget modeste de 1,3 million d’euros qui témoigne néanmoins de la montée en puissance d’Adastra. La boite cannoise vient de produire son premier film américain, “LaRoy”, dans le style des frères Cohen, et le tournage de Brûle le sang, thriller franco-géorgien avec des acteurs connus est programmé pour septembre prochain. Avec le tapis rouge cannois en ligne de mire…